lundi 12 septembre 2011

Des toxines pour protéger les aliments contre les insectes

Godefroy Macaire Chabi

Des aliments résistent aux insectes grâce à des protéines de toxines qui s’y introduisent par génie génétique. Ces toxines vont détruire les insectes en perforant les membranes de leurs cellules. Un chercheur du Groupe d’études des protéines membranaires, GÉPROM de l’Université de Montréal a consacré ses études sur ce mécanisme moléculaire. Cette recherche a valu au professeur Rikard Blunk le prestigieux Prix Traditional Paul F. Cranefield de la Society of General Physiologists.

Les toxines du bacille de Thuringe, dénommées Cry1Aa et étudiées dans le cadre de cette recherche «détruisent les larves des insectes dans plusieurs cultures transgéniques, y compris celles destinées à la consommation humaine pour les rendre résistantes aux insectes prédateurs » note un communiqué de l’Université de Montréal.

Pour atteindre ces résultats, «les chercheurs ont élaboré une puce pour étudier les protéines introduites dans des parois cellulaires artificielles au moyen d’ondes fluorescentes », poursuit le texte.

L’étude a bénéficié d’une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, du Programme des chaires de recherche du Canada, de la Fondation canadienne pour l’innovation, du Fonds de la recherche en santé du Québec et du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies.

jeudi 9 juin 2011

Le nucléaire, l’énergie « des pauvres »

Godefroy Macaire Chabi

L’enjeu est de taille. L’appétit mondial pour l’électricité connaît un accroissement qui inquiète le monde scientifique. La tendance va malheureusement se poursuivre et une réflexion sérieuse doit être menée sur les options technologiques possibles pour produire, distribuer et stocker l‘ électricité. Autrement, les prochaines décennies donneront du fil à retordre à toute la planète.

Des chercheurs réunis au Perimeter Institute à Waterloo du 05 au 09 juin à l‘initiative du Waterloo Global Science Initiative, ont alors exploré les voies et moyens pour garantir l‘avenir énergétique du monde, à un échéancier aussi court que 2030. Cette fois-ci, le problème est analysé à partir d‘une perspective scientifique. Même si trois approches technologiques ont émergé, c‘est surtout l‘exploration du nucléaire qui représente la pierre de touche de la réflexion. Les deux autres voies possibles étant en définitive les sources géothermiques et les énergies renouvelables.

Agir vite, semble le mot d’ordre des chercheurs au regard du contexte et des défis subséquents. D’ici à 2050, la demande mondiale d’électricité va doubler de 16,5 térawatts à 30 térawatts. Objectif colossal. Derrière ce défi se cache bien d’autres dont le plus important reste la limitation de l’émission du carbone dans les formes d’énergie à privilégier.

L’autre enjeu est celui du coût relié à l’accès à l’énergie. Le chercheur algérien au Centre européen pour la recherche nucléaire, CERN basé à Genève en Suisse fait partie de ceux qui donnent l’alerte sur la question.
« Il est clair que nous paierons notre énergie beaucoup plus chère d’ici à 2030, en même temps que nous n’en aurons pas assez » a t-il prévenu.

Effectivement, la facture énergétique sera trop élevée pour le monde dans les prochaines années avec l’augmentation progressive du prix de certaines énergies fossiles, actuellement prisées et dommageable à l‘environnement. Un coût que les pays développés et quelques autres nations émergentes pourront facilement supporter, ce qui ne sera le cas des pays pauvres, précise Yacine Kadi

« On ne peut pas s’affranchir totalement du nucléaire », a ajouté un chercheur australien présent aux discussions.

Le nucléaire « propre», un succédané

S’il y a un exploit à mettre sur le compte du sommet scientifique à Waterloo, l’Equinox Summit Energy 2030, c’est d’avoir pu réellement assumer l’idée d’une énergie « verte et propre », même si ce n’est pas très nouveau. Le chercheur du CERN Yacine Kadi a surtout rappelé à ses pairs la nécessité d’explorer « une source dont la densité est élevée». « C’est une source primaire qui permet de produire de l’électricité d’une manière abondante », a notamment indiqué M. Kadi

Le document final de la réunion a surtout campé le ton sur les capacités de faible émission de carbone à large échelle du nucléaire.

Selon de nombreux chercheurs, c’est la seule voie pour fermer le cycle du combustible dangereux.
Reste à évaluer les contrecoups. Car les reproches faits à l’industrie sont toujours présents et concernent sa sécurité et les déchets radioactifs qu’elle génère.

« Le bémol, affirme M. Kadi, c’est que l’énergie nucléaire a des problèmes, on n’est pas à l’abri d’un accident catastrophique, et elle produit des déchets nucléaires et sa conception est basée sur l’uranium et le plutonium, mais nous avons les moyens, les technologies pour nous affranchir de ces fléaux et rendre le nucléaire plus propre, vert et démocratique, un nucléaire qu’on pourrait déployer partout dans le monde ».

La révolution s’appelle thorium

S’il est désigné par provocation comme « le nucléaire des pauvres », c’est surtout parce qu’on a voulu en rajouter à la nécessité de regarder dans cette direction si l’on tient à faire du nucléaire propre et sans danger. Notamment en raison de son seuil assez faible de risques, fait-on remarquer.

« Le combustible nucléaire beaucoup plus abondant et qui nous empêcherait de produire du plutonium, c‘est le thorium, a notamment expliqué M. Kadi avant de préciser « qu’en combinant cela avec un accélérateur de particules, il est possible de prévoir le fonctionnement des réacteurs en mode sous critique ce qui nous permettrait d’avoir des niveaux de sûreté et de s’affranchir de possibles accidents »

Il y a ici l’avantage en y optant de lever la confusion entre le nucléaire comme élément d’influence militaire et facteur de développement économique.

« Si on le démocratise et le dédiabolisons pour le rendre plus accessible il peut durer pendant des années et peut être une source sûre », a rassuré M. Kadi

« Je pense que si on regarde la manière dont le nucléaire s’est développé à travers le monde, c’est une industrie surveillée, institutionnalisée, qui ne nous met pas à l abri certes, mais c’est très régulé » a t-il poursuivi .

Le mix énergétique

Le problème de l’énergie est urgent et pour le régler il est impossible d’attendre.

L’horizon 2030 est trop éloigné, reconnaissent les chercheurs, mais c’est le compromis idéal entre l’urgence à trouver des sources énergétiques pour la consommation mondiale et les moyens à réunir pour y parvenir.

Pour les pays en développement, notamment ceux d’Afrique, « l’établissement du nucléaire ne se fera pas en se claquant le doigt, cela passera par la formation et une culture du nucléaire, il faut alors profiter de ce temps pour mettre en place cette culture et planifier », a fait remarquer Yacine Kadi.

Penser également à un mix énergétique qui intègre les énergies renouvelables en attendant de faire un choix du futur est le plaidoyer provisoire et réaliste, selon le Professeur Eric Prouzet de l’Institut de nanotechnologie de l’Université de Waterloo au Canada .

« Pour les pays en développement que pour ceux développés, rien n’est à négliger. Tout est à prendre en considération, car tout contribue pour l’heure à la solution », a fait remarquer M. Prouzet.

mardi 7 juin 2011

Afrique: plaidoyer pour une diplomatie scientifique

Godefroy Macaire CHABI

Il y a quelques mois, un chercheur africain présent au Canada soulignait avec force et conviction quelque chose qui ne va probablement signifier grand-chose à beaucoup de personnes. Ce chercheur à l’observation du gâchis que représentait à ses yeux la présence non capitalisée de scientifiques africains en Occident a évoqué la nécessité pour les pays africains de créer des postes d’ambassadeurs scientifiques dans les pays du Nord.
Voilà une banalité qui sonnera davantage molle dans la conscience d’une certaine opinion pour qui les chercheurs africains sont peu utiles pour le continent et qu‘on pourra s‘en passer sans que l‘ordre du monde ne souffre du moindre problème. Pertinent, lorsqu’effectivement l’on observe le peu d’impact de la recherche scientifique sur le développement et le progrès social en Afrique. Aux yeux de l’observateur moyen, pendant des décennies, la recherche s’est beaucoup enfoncée dans un enfermement pathologique qui n’a offert aucune perspective réelle pour les pays africains. A quoi servirait alors l’idée d’ambassadeurs scientifiques africains qui ne feraient que gonfler les postes budgétaires déjà mal-en-point des « pauvres »?

Mais il semble bien que pour ce chercheur et pour nombre de ses collègues partageant la même ligne de pensée, la réalité est drastiquement plus sérieuse. Partant de la personnalité du chercheur en question, il est juste d’accorder ne serait-ce qu’une once de pertinence à cette idée. En effet, il vient pour le compte du Québec de conclure, dans le cadre du laboratoire auquel il participe, un impressionnant travail sur les prédictions climatiques, applicable à l’échelle du Canada. Et lui de se demander : et mon pays? Et mon continent?

Surtout lorsqu’on sait que les contrecoups climatiques actuellement observés dans de nombreuses parties du continent ne sont que la partie visible de l’iceberg et généralement mineurs par rapport à ce qui pourrait arriver, si la passivité des politiques se poursuit. Surtout aussi si l’on s’aperçoit que la prise de conscience n’est pas encore totale.

Au-delà de la personne d’un chercheur isolé, il est important de voir derrière le plaidoyer, l’image de nombreux autres scientifiques qui se posent des questions similaires, en un mot la question de leur utilité pratique.
Yacine Kadi, chercheur algérien du Centre européen pour la recherche nucléaire n’a vraiment pas eu besoin de se concerter avec notre premier chercheur pour avancer qu’il s’agit d’un grand problème face auquel il y a lieu d‘afficher un réalisme.
Selon lui de nombreux chercheurs établis en Occident, de peur de perdre leur visibilité dans la recherche (en raison d’un manque d’infrastructure) pour n’avoir enfin qu’un sentiment de gâchis préfère ne pas bouger. Le but du jeu souligne t-il est de profiter de leur position et de leur réseau pour aider l’Afrique.

Le dialogue, comme propulseur

La clé, c’est déjà la prise de conscience par les États africains de l’enjeu. Cela passe par un dialogue fréquent et fructueux avec le monde des chercheurs africains éparpillés un peu partout dans le monde. C’est la première étape qui montrera l’envie des pays à profiter d’eux et surtout à travers eux, des conditions de recherche internationale.
Mais il y a, à la vérité, une espèce de coupure exécrable entre les États et leurs chercheurs « étrangers ». Sans ce préalable, il peut paraître encore illusoire de miser sur le réalisme d’un tel projet. Car jusque-là ce ne sont pas les énonciations qui manquent.

L’apport des scientifiques africains a été de toute époque évoqué. Et quand vient l’heure de passer à la vitesse supérieure, tout le monde a déjà oublié, les politiques en premier. Loin surtout l’idée de jeter la pierre à la structure politique chaque fois que quelque chose ne marche pas. Mais dans ce cas précis, osons dire vrai.

Redessiner la coopération
C’est la voie pour permettre aux pays africains d’intégrer leur diaspora scientifique dans le jeu. Même s’il est conféré à la diplomatie classique le droit de s’ouvrir à ce domaine de coopération, il arrive le moment de donner à la coopération scientifique un statut particulier dans les instruments de développement diplomatique entre le Nord et le Sud.

L’avantage c’est de sortir les questions du fouillis des nombreuses autres questions de coopération. Car l’enjeu de la science et des technologies pour les pays africains n’est pas à analyser sous le prisme d’une finalité de plaisir, mais de nécessité et d’instrument de vitalité et de développement social. Pour cela, l’idée de créer des postes d’ambassadeurs scientifiques d’une part dans les pays du Nord (afin de faciliter la délocalisation rapide de la technologie grâce à des aidants) d’autre part entre pays en développement (pour créer un système d’échanges internes) me semble justifiable et d’une vraie actualité.

Autant les chercheurs africains vont avoir la possibilité d’aider à combler légèrement le fossé en termes de recherche entre l’Afrique et le monde développé ou en émergence, autant ils s’offriront un mécanisme leur permettant de rapidement convertir leurs travaux en bienfaits dont tireront profit les populations sur le terrain. Combien ne sont-elles pas ces universités et les laboratoires en Afrique à vivre une torpeur inimaginable, par manque d’interface immédiate et prompte? Combien de centres de recherche typiquement africains ne sont-ils pas envahis par les herbes, au mieux des cas, s’ils ne sont pas transformés en épiceries, ne pouvant plus aller loin et préférant rompre les amarres?.

Probablement, pour sauver les meubles, il faut des ambassadeurs scientifiques.

mardi 3 mai 2011

Québec: un africain résoud une équation mathématique permettant de lever l'incertitude autour du climat

Quel climat fera t-il au cours des prochaines décennies? La réponse paraît bien difficile à donner au regard des incertitudes qui marquent actuellement le climat. Mais, grâce aux travaux d’un jeune chercheur africain, on est en mesure de cerner les facteurs responsables de cette incertitude. Une étape cruciale pour mieux prévoir le climat. Oumarou Nikiéma est originaire de Côte d’ivoire et vit au Canada depuis 4 ans. Il fait partie du Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale de l’Université du Québec à Montréal. Il vient de développer une équation mathématique qui permet de mieux décrire la part de l’imprévisible dans le système climatique. Cette recherche figure parmi les 10 meilleurs au Québec en 2010.
J'ai rencontré Oumarou Nikiéma à Montréal. Il parle de ses travaux, des enjeux climatiques et de la recherche en Afrique.

Vous trouverez l'entrevue en suivant le lien:
http://www.ebeninois.com/Lever-l-incertitude-autour-du-climat-l-equation-d-Oumarou_a5004.html

lundi 4 avril 2011

Le sirop d'érable aurait des vertus contre le cancer et le diabète

Réécriture, Godefroy Macaire Chabi

Le savez-vous ? Le sirop d’érable pourrait traiter des maladies comme le cancer et le diabète. C’est le résultat auquel sont parvenus des chercheurs de l'Université du Rhode Island aux Etats-Unis. Ils ont identifié dans le sirop d’érable des composés qui ont des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.

Les chercheurs font remarquer que la sève d’érable pourrait participer au maintien du taux de sucre dans le sang des diabétiques en inhibant les enzymes en cause.
Le chercheur qui a dirigé l’étude, le Professeur Navindra Seeram indique avoir déjà vu plusieurs éléments présents dans la sève agir contre le cancer, les diabètes et les maladies bactériologiques.
Parmi les 54 composés bénéfiques identifiés dans le sirop québécois, cinq sont encore inconnus. L'un d'entre eux a été baptisé « Quebecol » en lien avec la province du Québec.

Toutefois, l’étude note que la quantité des composés bienfaisants serait toutefois beaucoup trop minime pour que la consommation régulière de sirop d'érable puisse avoir de véritables effets positifs sur la santé.

Les résultats de cette ont été présentés cette semaine lors de la rencontre annuelle de l'American Chemical Society, en Californie, et seront publiés dans le prochain numéro du Journal of Functional Foods.

L'étude a été financée par la Fédération des producteurs acéricoles du Québec et par le ministère canadien de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire.

lundi 17 janvier 2011

Tuberculose : un nouveau test accessible?

Godefroy Macaire Chabi, le 14 janvier 2011, 10h39

http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2011/01/14/tuberculose-nouveau-test-accessible

(Agence Science-Presse) Lorsque l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment annoncé un nouveau test de dépistage de la tuberculose, « rapide et novateur », c’est au Canada, curieusement, que la nouvelle a été le mieux accueillie. Un pays, pourtant, où la tuberculose n’est plus considérée comme un problème de santé publique.
Un test efficace?
Selon les experts de l’OMS, le test d’amplification de l’acide nucléique, appelé communément TAAN, est un test moléculaire qui permet de détecter et d’amplifier le matériel génétique de la bactérie tout en facilitant un diagnostic rapide.
Il détecte à la fois la tuberculose et sa forme multirésistante en moins de deux heures. « Ce qu’aucun autre test n’avait réussi à faire jusqu’ici. Habituellement, il faut compter trois mois. Ce test pourrait aussi être utile ici puisqu’il se fait en dehors des laboratoires conventionnels », précise Madhukar Pai, chercheur au département d’épidémiologie et de la biostatistique de l’Université McGill.
Le chercheur, qui a souvent dénoncé dans ses travaux le manque de rigueur méthodologique dans la mise en œuvre de nombreux tests de dépistage des maladies infectieuses, estime que la méthodologie de fabrication du TAAN est « bonne et valide ». Son collègue Divangahir, tout en reconnaissant le bien-fondé de ce nouveau test, observe tout de même quelque réserve quant à son utilisation. « Avant d’aller de l’avant avec un test comme celui-ci, il faut avoir une bonne compréhension de la maladie, ce qui n’est pas encore le cas. » Son
coût relativement onéreux pourrait aussi constituer un frein à son utilisation.
Au Canada, la tuberculose reste une maladie infectieuse importante avec 1548 nouveaux cas actifs en 2007 dont 8 % se sont avérés mortels. En 2009, l’OMS évalue le nombre de décès attribuable à la tuberculose à l’échelle mondiale à 1 700 000 cas.

Les désinfectants : quel avenir?

Godefroy Macaire Chabi, le 24 novembre 2010, 12h15
http://www.sciencepresse.qc.ca/actualite/2010/11/24/desinfectants-avenir

Agence Science-Presse) À la veille du retour en force des rhumes d’hiver, devrait-on accorder la même attention que l’an dernier aux distributeurs de gels désinfectants dans les espaces publics? Au Québec, l’avis des scientifiques et des responsables de la santé publique est partagé.
Anne Marie Lowe, chercheuse à l’Unité de surveillance, prévention et contrôle des maladies infectieuses à l’Institut national de la santé publique du Québec « recommande de maintenir, dans la communauté, ces désinfectants, car leur utilisation diminue les infections rhinovirales et gastro-intestinales. »
Seulement, voilà : une étude américaine récente a démontré une surestimation de la vertu des désinfectants pour les mains à base d’alcool en terme de protection antivirale. « On prend cette étude au sérieux, mais on ne peut s’y fier, car d’autres études ont montré clairement l’efficacité de la solution hydroalcoolique », commente Mme Lowe. Dont cette étude réalisée en 2010 par des chercheurs de l’Université de Virginie aux États-Unis, qui avait indiqué que les solutions hydroalcooliques riches en éthanol étaient à 82 % plus efficaces que le lavage au savon.
Pourtant, en février 2010, l’Université McGill, « en l’absence d’une efficacité éprouvée de ces désinfectants » en avait ordonné la désinstallation, indique Wayne Wood, directeur associé à la santé et la sécurité environnementale. « Le temps de l’urgence de santé publique imposée par la grippe A H1N1 passé, rien ne justifie que ces équipements soient encore sur place, nous préférons nous rabattre sur le lavage à l’eau et au savon », explique-t-il.
Pourtant, Anne-Marie Lowe est d’avis contraire et pense que si le dosage en alcool de ces solutions est respecté, leur utilisation ne posera aucun problème sur le long terme. Le directeur national de la santé publique, rappelle-t-elle, recommande un dosage de 60 % pour les désinfectants des lieux publics et entre 60 à 80 % dans les milieux hospitaliers.
Et qu’en est-il du coût financier à maintenir en place ces équipements? Au Canada, la Société 3M spécialisée dans les solutions innovatrices a annoncé en avril 2010 une vente de plus 1,1 milliard de dollars sur ses produits de soins de santé au sein desquels les désinfectants occupent une place majeure.