lundi 29 novembre 2010

Jouer pour de la recherche génétique

Nom de code "Phylo"

Godefroy Macaire CHABI

Chaque fois que vous tapez http://phylo.cs.mcgill.ca, sachez que vous contribuez à une recherche importante. En effet, ce site vous permet de jouer grâce à une équipe de bioinformaticiens de l'Université McGill de Montréal.

Le jeu s'appelle phylo et selon ses concepteurs, il va contribuer de façon significative à la recherche génétique.

Les chercheurs partent de l'évidence selon eux que le cerveau humain peut effectuer certains calculs plus efficacement que n’importe quel ordinateur, comme le fait de reconnaître un visage, selon le chercheur principal, le professeur Jérôme Waldispuhl, de l’École d’informatique.

Par exemple, dans le code génétique humain, la capacité de reconnaître et de trier les formes fait partie de ces calculs facilement réalisables par le cerveau humain.

En réalité, pendant le jeu les joueurs peuvent même choisir quelle maladie génétique ils veulent aider à décoder.

Un grand nombre de maladies humaines sont causées par des défauts du code d’ADN.

Un chercheur en bioinformatique et génématicien à l’Université de Paris-Sud 11, le professeur Alain Denise, fait remarquer que la cause génétique précise de la plupart des maladies n’est pas connue, "mais, grâce aux adeptes de Phylo, la recherche pourrait progresser de façon significative".

Le jeu a été testé auprès de la communauté scientifique pour assurer sa précision et a été officiellement lancé aujourd’hui, à 11 heures.

Selon un communiqué de l'Université McGill, en plus d’offrir au grand public une occasion de participer à cette recherche, le jeu est aussi utile pour enseigner leur propre discipline à la prochaine génération de chercheurs généticiens.

Les chercheurs n'attendent pas garder leurs découvertes au frigidaire et ont déjà planifié l’avenir du jeu. Ils aimeraient l'intégrer directement sur Facebook, en tant qu’application.

dimanche 24 octobre 2010

Abdou Diouf reconduit à la tête de l’OIF

La Francophonie lui ressemble

par Godefroy Macaire CHABI

Les Chefs d’Etats et de gouvernements de la Francophonie viennent de reconduire pour un nouveau mandat de 4 ans le sénégalais Abdou Diouf à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie,OIF.
Très sincèrement en apprenant cette nouvelle, je n’en fus guère surpris. Car le bruit courait depuis quelques semaines voire des mois que l’ancien Président sénégalais allait continuer l’œuvre entamée.
Tout ce que je ressentais pour l’homme se trouve en effet dans le travail qu’il a abattu ces huit (8) dernières années à la tête de l’OIF et que le Ministre français des affaires étrangères, Bernard Koutcher a su traduire il y a quelques jours à Montreux sur les ondes de Radio France Internationale en plein travaux ministériels de la Francophonie.
Globalement pour M. Kouchner, Abdou Diouf a réussi à donner à la Francophonie toute la bonhomie humaine qui le caractérise et a su intégrer la couleur africaine à la gestion de l’organisation.
En un mot, avec M. Diouf, l’organisation a beaucoup rayonné et évolué considérablement dans ses missions.

Les axes prioritaires de la Francophonie dont les plus importants sont la diversité culturelle, le développement durable, les droits de l’homme, la démocratie et la gouvernance ont reçu un énorme coup de fouet, au point où il n’est plus un secret pour personne que la Francophonie est devenue plus que par le passé un puissant outil de développement, pour ceux qui n’y voyaient jusque là qu’un simple instrument de défense de la langue française ou se posaient encore la question de son utilité face aux grands enjeux contemporains.

Moi, j’ai coutume de dire que Diouf ressemble à la Francophonie et la Francophonie lui ressemble.
Pour tout dire, c’est l’image qui me vient en tête à chaque fois qu’on évoque le nom « Diouf » ou le mot « Francophonie ».

Il a eu le trait de génie et d’illumination d’imprimer sa marque à l’Organisation et tous les Etats Francophones ou amis s’y sont retrouvés.

« La Francophonie est politique par nécessité et culturelle par essence ». Voilà une phrase que je tiens de Jean Louis Roy, cet ancien Secrétaire général de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie en couverture de son livre Quel avenir pour la langue française ?. Et avec Diouf, on est dans la stricte application de cette réalité de l’adaptabilité de la Francophonie.

Instrument communautaire s’organisant au départ autour d’une langue, la Francophonie vit maintenant plus que jamais avec son époque et y prend solidement pied. C’est cette actualisation grandissante qui fait son charme et la rend absolument utile pour l’ensemble de ses membres et le reste du monde.

A quoi servirait une Francophonie qui ne fait pas entendre sa voix ou qui ne propose pas sa solution ? L’état d’âme linguistique ne doit pas disparaître, mais elle doit s’arrimer à toute logique d’activisme autour des grands débats de notre siècle.

C’est à mon sens ce que Abdou Diouf a compris. Peut être qu’on trouverait normal qu’il continuât une fois encore l’héritage de Senghor, mais reconnaissons qu’il a l’intelligence et le trait de génie de s’affirmer à sa manière. Voilà pourquoi la Francophonie lui ressemble.

jeudi 14 octobre 2010

Sauvetage de 33 mineurs au Chili

La symbolique médiatique de la libération

Godefroy Macaire CHABI

Le monde entier a assisté ces dernières heures en direct à l’opération de sauvetage des 33 mineurs chiliens engoncés pendant 68 jours au fond d’une mine de San José. Pour une énième fois, les caméras des télévisions du monde ont jeté leur dévolu sur cet épisode contribuant à tourner ce qui relève d’un scénario de cinéma. Les médias ont démontré ainsi leur appétit incompressible pour ce qui va au delà de l’information et se rapporte à l’humain et à sa condition.

Finalement l’intérêt que le monde entier a porté à cet évènement traduit en psychologie de la communication l’envie de démontrer toute une sensibilité au drame humain. Le pari a été largement gagné.

Mais les médias classiques que sont la télévision, la radio et la presse écrite ne nous ont-ils pas eux autres habitué au fait que l’information qui impacte le grand nombre était leur tasse de thé ? Là encore, nous devrions y être, à en juger par la cohérence presque agressive de leur démarche : 33 mineurs abandonnés aux roches à plus d’un demi kilomètre de profondeur, non seulement ça suscite le pathos de l’ensemble de la planète, mais cela implique des centaines de milliers de personnes dans un contexte sud américain où quoique en phase de modernisation avancée, la notion de solidarité, de famille et de groupes sociaux reste marquée.

Pour ceux qui y ont vu de l’exagération ou du harcèlement médiatique, il y a probablement moyen de les ramener à la raison et d’opposer l’argument basique qui fondent la vision des médias, ainsi décrit ci-dessus.

Il y a peut être lieu aussi de s’interroger sur la limite morale à ne pas franchir par le système médiatique ou tout simplement « l’effet médiatique » dans ce genre de drame. Au Chili, ça s’est fort heureusement bien terminé et l’indifférence voire l’insouciance médiatique face au déchirement intérieur des familles des mineurs semble probablement anecdotique par rapport à ce qu’elle avait été quelques mois plus tôt lors du tremblement de terre dans ce même pays.

La concurrence médiatique enlève malheureusement à l’effet médiatique toute rationalité le contraignant à développer un semblant de compassion qui sape la profondeur du drame. Tout cela parce que les médias sont embarqués dans le processus de leur propre propagande (T. Adorno) en s’appuyant de plus en plus sur les ingrédients que leur offre malheureusement la nature.

S’ils ont donné à voir, à entendre et à lire à temps réel et au plus près de l’évolution du sauvetage chilien, ce n’est pas forcément parce qu’il est dans leur intérêt que l’opération connaisse un tel dénouement. Une chose qu’on ne dira jamais, c’est que la fonction médiatique est aussi celle du chaos, du désespoir et de l’échec. Le probable insuccès de l’opération aura provoqué une autre frénésie, nourri d’autres excitations et entretenu une fièvre mondiale dont l’effet dépasserait la récolte du succès. Le pouvoir Pinera et ceux qui l’ont précédé se verrait ainsi brocarder sur leur incapacité à mettre de la discipline dans une filière. Et dans un effet d’emboîtement, d’autres critiques apparaîtront sur bien des aspects. Il semblerait bien que le déploiement de la machine ne serait pas insensible à cette éventualité.

Alors, les premiers qui raconteront ce « chaos éventuel » seraient frappés d’un maximum de crédibilité aux yeux de leur public, contribuant ainsi à « l’effet Mainstream » (Frédéric Martel) recherché continuellement par l’industrie médiatique.
C’est aussi comme cela que se développe la mentalité médiatique dans un dualisme compassion-cynisme dont elle n’a pu se sortir jusqu’ici.

mercredi 29 septembre 2010

Festival international du Film Black de Montréal (22 septembre au 03 octobre 2010)

A l’unisson

Godefroy Macaire CHABI

Jusque là dédié au cinéma caribéen, le Festival international du film haïtien qui devrait être à sa 6ème édition en 2010 s’est mué depuis le 22 septembre dernier en Festival international du Film Black de Montréal.

Les raisons sont assez simples et frappées d’un minimum de logique et de clarté. Pour les organisateurs en effet, le sentier était étroit car la version initiale du festival ne déroulait le tapis qu’aux films d’Haïti, les autres films malgré l’envie des réalisateurs de les y voir ne respectaient pas les critères géographiques imposés par le règlement. Que ne furent pas alors les frustrations de Fabienne Colas, Présidente du Festival face à ce qui s’assimile à du gâchis doublé d’injustice.

La 6ème édition vient alors corriger le tir.


Place au cinéma noir américain


Le cru semble tout de même intéressant : 128 films venus de 25 pays avec une brochette impressionnante de production noire américaine. Pas moins d’une soixantaine. Exemple-clé : sur 25 longs métrages de fiction, 11 proviennent des USA. Dans les autres catégories, il est facile de dénombrer une bonne cinquantaine de productions et coproductions noires américaines.

Ce phénomène, après toute analyse, semble normal et devra se confirmer pendant quelques années encore au regard de la récence et de la fraîcheur de l’ouverture de ce festival à l’ensemble des films black de la planète. Les choses mettront du temps à se mettre en place à ce niveau. La proximité géoculturelle de l’Amérique noire avec les Caraïbes semble se matérialiser dans cette course des premiers pour saisir l’opportunité de l’ouverture du festival.

Pour les réalisateurs africains, il y a encore de nombreuses places à gagner. Quelques films sud africains à l’image de Skin d’Anthony Fabian qui passe en tomber de rideau, Adera de Nega Tariku, des documentaires sur la lutte anti apartheid en Afrique du Sud, sur le génocide au Rwanda (par exemple « Mon voisin, mon tueur » de Anne Aghion), sur la culture Akan de Côte d’ivoire avec Jordi Esteva qui signe « Retour au pays des âmes » et plusieurs courts métrages venus d’Ouganda, Cameroun, Sénégal, Ghana, Mozambique.

En gala d’ouverture, un film tourné en Afrique par le néerlandais Jean Van de Velde, l’Armée silencieuse a suscité l’émoi en présence du réalisateur qui filme la réalité des enfants soldats.

Le festival des «Premières »

Dans le catalogue, pas moins d’une vingtaine de première internationale, canadienne et québécoise dont Disrupt de Jack Luracelli, Breaking up is hard to do de Tabari Sturdivant, Coming correct de Joseph Stovals, Aide-toi, le Ciel t’aidera de Francois Dupeyron pour nous en tenir là.

Cela offre du coup une occasion unique pour le public de les découvrir, car les chances réelles pour que ces films reviennent en salles sont extrêmement minces. Emile Castonguay, le responsable de la programmation en fait d’ailleurs pour cela l’édition la plus impressionnante et la plus époustouflante de l’histoire du festival.

Malgré une saison estivale riche en événements cinématographiques au Québec, une grande partie des films présentés n’ont pu y trouver une carrière. Cela souligne en même temps de plusieurs traits l’importance et la responsabilité que prend le Festival international du Film Black de Montréal d’être le porte flambeau et le porte étendard de l’ensemble de la filmographie black, là où elle dispose de très peu de places.

Politically incorrect

C’est comme cela que l’ont voulu les organisateurs de ce festival. Et ils voudraient qu’il en soit ainsi, « un reflet d’un cinéma qui ne cesse de bouger, un cinéma au pas avec les réalités actuelles d’un monde qui évolue si vite ». Fabienne Colas, la Présidente ne s’en est pas contentée. Elle pense que c’est l’occasion d’aborder des sujets et présenter des œuvres qui interpellent, qui provoquent, qui font sourire, qui laissent perplexe, qui font réfléchir et qui choquent ».

Et cela semble quand même bien parti vu le caractère polysémique et parfois fâcheux des problématiques abordées. Une liberté de ton qui n’aurait pas trouvé d’adeptes dans certains milieux encore fermés au débat sur le racisme, l’homosexualité, l’amour contre nature, la quête de l’acceptation, la liberté……

L’armée silencieuse, film de Jean Van de Velde (Hollande)

« Appelez- moi Daddy » dans la violence

Godefroy Macaire CHABI

A vrai dire, en tant que critique du cinéma africain, j’ai toujours eu envie par moments de voir un autre cinéma à l’écran. Avec Jean Van de Velde, je peux dire que c’est fait. Pour tous ceux des cinéphiles qui n’ont aucun état d’âme face à l’horreur, il faudra y songer. Probablement, les réalités décrites n’ont pu donner un autre choix au réalisateur que celui de la violence.

Le contexte est quand même à préciser : l’Ouganda est en proie à la rébellion, et pour combattre les troupes régulières, les rebelles ont trouvé l’idée de puiser leurs combattants parmi les enfants captifs. Ceux-ci ont déjà tué leurs pères, ont vu leurs familles décimés par les attaques rebelles. Ils ont coupé des têtes et des bras sous la contrainte de l’assaillant. Retranchés dans la jungle sous le régime de terreur de Michel Obéké, ancien Ministre de la défense devenu patron de l’Armée sainte de libération nationale, ils sont de véritables machines à tuer. Sachant monter les kalachnikovs les yeux fermés, tirer des grenades sans pitié, ils sont le symbole d’une enfance poussée à la perdition hâtive. Leurs regards innocents sont aussi le témoin silencieux de la honteuse transaction entre le diamant et les armes au milieu de la jungle viabilisée.

Jean Van de Velde fait il autre chose que Jean Stéphane Sauvaire dans Johny Mad Dog et Newton Aduaka dans Ezra? Sur le fond, c’est très facile de répondre par la négative, même si d’un point de vue formel il peut être évident que dans l’armée silencieuse, les choses, ne serait-ce que sur le plan artistique et scénique, me semblent plus graves que dans les deux précédents films qui empruntent le même couloir.

Ce film semble tout simplement habité par l’envie de recréer une réalité à laquelle malheureusement l’humanité est habituée depuis plusieurs décennies déjà, rien qu’en regardant en direction de la Sierra Leone, du Liberia et tutti quanti. Mais le réalisateur pense, peut être, attirer plus l’attention vers son cinéma en se faisant grave, en forçant le trait et en élargissant l’horizon sur un secret de polichinelle. Avouons qu’il n’en avait pas besoin.

Le visage assombri par la peur, le désarroi et l’embarras des adolescents qui retrouvent malgré eux un nouveau papa, alors qu’ils ont déjà perdu les leurs suffisait. « Appelez-moi Daddy », martelait avec cynisme, le Chef rebelle, Obéké.
L’effet psychologique exercé sur sa « troupe » par ce dernier suffisait à lui seul pour rendre compte de l’univers mélodramatique de ces enfants et de l’injustice à laquelle ils étaient soumis.

Ce qui gêne dans ce cinéma, c’est l’impression que le téléspectateur a de confondre le vrai héros du film. Si l’obsession du réalisateur a été effectivement de s’apitoyer sur le sort des enfants, dont le petit Abu n’est que le prototype, il élargit trop l’entonnoir sur des personnages dont on ne peut dire s’ils sont des personnages centraux ou des personnages secondaires. Très peu de personnes ont fait de la figuration dans ce film, hormis le passage très éclair de l’épouse de Edouard, le restaurateur blanc, lui-même logé au centre du scénario pour finir par servir de fil rouge.

Peut être le réalisateur a-t-il éprouvé de la difficulté à se détacher de lui-même, de sa propre personnalité et a essayé assez subtilement de nous ramener vers l’étiquette du blanc, sauveur du noir.

Edouard n’a-t-il pas réussi là ou même le pouvoir africain a échoué en sauvant in extremis Abu qui avait plus sa place au milieu des siens que dans la jungle ou son seul langage était celui des armes?

Le film par moments questionne, responsabilise, montre la nécessité de l’action versus le silence coupable qui caractérise les acteurs locaux. Edouard est le viatique qui incarne ce besoin de lutte et de renaissance.

Pour violent qu’il puisse paraître, on n’a pas à trop s’en plaindre, l’Armée silencieuse, comme film semble quand même promis à un bel avenir. Il n’est pas exclut qu’il soit nominé aux Oscars 2010.

mardi 21 septembre 2010

Après l'énergie, l'eau

Par Godefroy Macaire CHABI

C'est une logique de la vie me diriez-vous...Mais d'aucuns pourraient aussi affirmer qu'il s'agit d'un hasard de calendrier. Mais la réalité, c'est qu'après le Congrès mondial de l'énergie qui s'est déroulé à Montréal la semaine écoulée, une autre rencontre d'envergure s'est ouverte depuis le 19 septembre 2010 au même endroit à savoir le Congrès mondial de l'eau. Organisé par l'Association internationale de l'eau, ce Congrès r,unit pas moins de 4000 spécialistes du secteur de l'eau venus de 130 pays.

Essentiellement des responsables chargés de la gestion du secteur de l'eau, des acteurs de la recherche en matière d'eau et d'assainissement, ils poursuivent la réflexion sur les chantiers initiés depuis plusieurs décennies autour des questions-clés que sont: la gestion de l'eau, la sécurisation des ressources, les écosystèmes, le traitement des eaux usées.

Le défis sont énormes notamment dans les pays en développement. Et il n'est pas exclut que les solutions scientifiques et technologiques proposées à Montréal puissent intégrer le statut de ces pays.

Le Congrès de Montréal est d'ailleurs à cette fin celui du développement et de la mise en commun des technologies inventées un peu partout afin de susciter un intérêt accru pour la question de l'eau.

Des acteurs africains coordonnées par l'Association africaine de l'eau présents à ce Congrès entendent faire de ce rendez-vous un pas supplémentaire dans la recherche de solutions innovantes pour accompagner le secteur de l'eau en Afrique.

lundi 13 septembre 2010

Economie, environnement et énergie: la trilogie du moment

Montréal, Godefroy Macaire CHABI

Le 21ème sommet mondial de l'énergie s'est ouvert dimanche à Montréal avec un aréopage majestueux de leaders de l'industrie énergétique venus des quatre coins de la planète. Près de 6000 selon les statistiques de l'organisation.
L'enjeux de cette rencontre, c'est moins le nombre de délégués que les points au coeur du débat.

Quatre préoccupations majeures sont soulignées pour servir de cadrage aux discussions: accessibilité, disponibilité, acceptabilité, responsabilité.

En clair, les acteurs énergétiques mondiaux doivent inventer la solution et régler le puzzle posé par le Premier ministre du Québec, Jean Charest dès l'ouverture du Congrès à savoir: faire face à la demande énergétique mondiale avec des solutions bonnes pour l'économie, respectueuses de l'environnement et en accord avec la cohésion sociale.

C'est un grand défi, surtout lorsqu'on sait que dans certaines parties du monde, les besoins énergétiques vont s'accroître dans les prochaines années.
Pour l'Afrique, on situe par exemple cela autour de 40% dans les 20 prochaines années. Un casse-tête, alors que les sources alternatives ne sont pas encore suffisament promues faute de moyens.

L'Etat canadien qui se pose en chef de file en matière d'énergie propre entend quand même soutenir les efforts et les volontés. Belle ambition claiement affichée, sauf que les observateurs attendent de le juger à l'acte.

Malheureusement, ce qu'on a appelé "énergies propres" semblent avoir aujourd'hui plus d'adeptes que dans la réalité des choses. A la vérité, les lignes de blocage restent marquées par les limites économiques pour les uns et les impératifs du même genre pour les autres.

Ce qui fait dire à un délégue que c'est l'économie qui nous dira si l'énergie sera propre ou non.

jeudi 15 juillet 2010

La noix de cajou, un espoir pour la lutte contre le diabète


C’est peut être un pas en avant dans la recherche sur le diabète. Une étude scientifique vient de révéler les vertus de l’extrait de noix de cajou dans la lutte contre le diabète.


Godefroy Macaire CHABI

L’étude conjointement menée par des chercheurs de l’Université de Montréal(Canada) et de l’Université de Yaoundé (Cameroun) vient en effet confirmer la perception et l’usage des produits de l’anacardier dans le diabète.

Les chercheurs ont tout simplement cherché à examiner l’impact des feuilles, de l’écorce, des noix et des pommes d’anacardiers sur les cellules qui répondent à l’insuline.

Bien évidemment les observations ont été concluantes : les extraits de noix de cajou pourraient améliorer la réponse de l’organisme à sa propre insuline.

Le diabète est une maladie caractérisée par un taux de sucre sanguin élevé en raison de l’inaptitude de l’organisme à répondre à l’insuline ou à en produire suffisamment.

« De tous les extraits testés, seul l’extrait de noix de cajou a stimulé de manière significative l’absorption du sucre sanguin par les cellules musculaires » a certifié, Pierre Haddad, Professeur de pharmacologie à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, en même temps Directeur de l’étude.

L’étude en vient d’ailleurs à conclure que plusieurs éléments de l’extrait de noix de cajou pourraient servir à des traitements oraux contre le diabète.

Cette maladie touche près de 220 millions de personnes dans le monde et peut provoquer des maladies cardiaques ou rénales.

La Fédération internationale du diabète situe à près de 15 millions le nombre de personnes souffrant de cette maladie en Afrique.

L’Afrique subsaharienne en compte plus de la moitié, et si rien n’est fait, ce chiffre pourrait doubler dans les prochaines années.

vendredi 2 juillet 2010

Il était une fois Gyan Asamoah....

Cela pourrait vous étonner de voir un tel nom apparaître sur un blog comme celui-ci. Comme les héros de notre époque, il peut désormais trouver place dans nos coeurs d'africains
Et je vous en dirai davantage dans un tout prochain article. A guetter....

Godefroy Macaire CHABI

vendredi 5 mars 2010

Des chercheurs établissent un lien entre changement climatique et maladies mentales ?

Godefroy Macaire CHABI pour APANEWS

On voyait toujours ses effets limités à des éléments ordinaires. Mais le changement climatique peut avoir des conséquences sur la santé mentale des individus. C’est ce que vient de révéler une étude menée dans le Nord du Bénin par une équipe de psychiatres.
L’expérience qui s’est appuyée sur des patients du Centre hospitalier départemental du Borgou a été conduite entre janvier 2005 et décembre 2009.
Au cours de cette période de 4 ans, 1894 patients souffrant de maladies psychiatriques ont été identifiés dont 1018 hommes et 876 femmes.
Les groupes les plus touchés sont les cultivateurs, les enseignants, les élèves et les commerçants, souligne l’étude.
Les maladies psychiatriques identifiées au cours de cette étude sont les psychoses (31,41%), les états dépressifs (47,57%) et les cas de stress post-traumatique.
Les chercheurs béninois lient ces maladies à la sécheresse et aux inondations.
En répertoriant les différentes demandes de prise en charge, ils ont pu établir le lien entre les variations climatiques et la survenue des maladies psychiatriques à l’origine de ces demandes.
L’étude fait remarquer que « les modifications de l’environnement induisent au niveau des collectivités des changements d’habitudes, responsables des signes de malaises à l’origine des prises en charge.
Selon Francis Tognon, Médecin psychiatre, un des auteurs de cette étude, les périodes de survenue de ces maladies se situent aux mois de mars, mai, septembre, novembre et décembre.
M. Tognon a expliqué qu’au cours de ces périodes, « les élèves éprouvent beaucoup de difficultés à se concentrer à cause de la chaleur, ce qui impacte leurs activités intellectuelles et influence leurs concentrations ».
La sécheresse, a-t-il indiqué, favorise les troubles et rend anxieux les paysans.
« Le bétail est décimé, or il est source de revenus pour les populations que le souci plonge dans un état dépressif », a-t-il dit.
C’est presque le même scénario pendant la saison pluvieuse, où les paysans qui ont tout perdu du fait des inondations deviennent des nécessiteux.
M. Tognon prévient, « si des mesures urgentes ne sont pas prises, les maladies mentales liées au changement climatique seront un autre coût pour la société ».