samedi 18 juillet 2009

Relance du secteur agricole au Bénin :Accroître la production pour une autosuffisance alimentaire

L’économie béninoise souffre du manque de ressources internes. L’ambition est pourtant de pouvoir compter sur nos propres forces comme le dit l’adage. Dans cette dynamique, le Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche a pensé qu’il peut apporter sa contribution à mobiliser des ressources propres pour des investissements. C’est ainsi que le Plan Stratégique de Relance du Secteur agricole a été conçu.

Le principal enjeu est de faire effectivement de l’agriculture la base de l’économie.« Faire du Bénin une puissance agricole dynamique à l’horizon 2025, compétitive, respectueuse de l’environnement, créatrice de richesse et répondant aux besoins de développent économique et social de la population », voilà l’ambition clairement affichée du gouvernement béninois. Ainsi le Plan Stratégique de Relance du Secteur agricole (PSRSA), constitue désormais l’outil d’orientation des investissements dans le secteur.Quatorze stratégies sont retenues pour une agriculture plus articulée avec le marché. Au nombre de celles-ci figure la modernisation agricole. Elle passe par l’approvisionnement et la distribution d’intrants spécifiques, les aménagements hydro agricoles, la mécanisation agricole adaptée, le développement des infrastructures de stockage et de transformation. Dans le cadre de la mise en œuvre de cette stratégie, la mécanisation agricole prend corps petit à petit avec l’achat de tracteurs et de motoculteurs pour les producteurs. Une tournée nationale actuellement en cours permet de remettre à chaque département le lot de matériels qui lui revient quitte à ce qu’il descende au niveau des producteurs dont le choix répond à des critères bien définis.Améliorer les productionsL’autre stratégie non moins importante est la promotion de la diversification agricole. Déjà à ce niveau, des objectifs de production ont été fixés u niveau de chaque filière pour cette année 2009.Par exemple, la production du coton graine devra atteindre 325 000 tonnes, les noix d’anacardes, 75 000mille tonnes, le Maïs, 1 million quarante mille tonnes, le riz, 115 mille tonnes, les produits maraîchers, 271 000 milles tonnes. De même, la production animale et halieutique devra aussi s’améliorer. La viande toute espèce doit atteindre au cours de cette année, 71 000 mille tonnes, les œufs, 13 500 tonnes, le poisson 51 tonnes, les crevettes 820 tonnes, pour ne citer que ceux là. En ce qui concerne les produits halieutiques plus particulièrement, il est envisagé de réduire de 20% les importations en poisson et de porter le niveau d’exportation des crevettes actuellement de 700 tonnes à 900 tonnes.D’autres stratégies sont relatives à la mise en place d’un mécanisme de financement de l’agriculture et la maîtrise de la variation inter saisonnière des flux des produits et de leurs prix.Des réformes à poursuivreBeaucoup d’actions ont été déjà entreprises avant la mise en place du Plan Stratégique de Relance du Secteur agricole. Aujourd’hui plus que jamais, il s’agit de poursuivre ces réformes. Elles concernent le renforcement des capacités et l’amélioration de la gouvernance des structures déconcentrées du MAEP ; la poursuite de la réforme de la filière coton dans une approche plus globale ; la définition d’un accord cadre de partenariat public privé.Comme on le voit, faire du Bénin une puissance agricole d’ici l’an 2025 n’est pas une ambition démesurée. Le gouvernement essaye d’ailleurs de mettre à la disposition du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche des ressources financières importantes pour atteindre cet objectif.Trois défis majeurs doivent être de ce fait atteints : arriver à couvrir les besoins alimentaires et nutritionnels des populations, améliorer la productivité et la compétitivité du secteur agricole et rural ; améliorer l’attractivité des activités agricoles et du milieu rural. D’autres enjeux sont à ajouter. Ils concernent la nécessité d’ouverture sur les marchés extérieurs et l’exploitation optimale des potentialités disponibles. Résolument, le Bénin poursuit sa marche vers la révolution agricole et entend profiter du fruit de ses efforts.

Aucun commentaire: