Un accord politique sans engagements et sans contraintes. Voilà le résultat qu'a produit la Conférence de Copenhague sur le climat. Les Chefs d'Etat et de gouvernement sont même allés au delà du calendrier de la Conférence de plusieurs heures pour arriver à cette conclusion. Rien de précis sur les grands enjeux du climat. Seulement de grandes professions de foi. Pourtant, le Président américain, Barack Obama parle de percée significative sans précédent. Résumé d'un échec.
Godefroy Macaire CHABI depuis Copenhague pour Radio Bénin
S’il ne s’agissait que de mots, cela n’a pas manqué toute la nuit pour qualifier la copie présentée par les Chefs d’Etat et de gouvernement que la société civile n’hésite pas à qualifier de brochure touristique, devant la presse.
Une Organisation non gouvernementale dénommée E3G, pense que les leaders du monde ont trahi l’espoir et la confiance de leurs citoyens.
Globalement, toute la nuit de vendredi à samedi, le texte obtenu grâce à la diplomatie des Etats Unis et de certains pays émergents comme la Chine, l’Afrique du Sud et l’Inde n’a rien de croustillant.
Pas d’objectifs chiffrés de réduction des émissions , l’annonce des engagements ayant été repoussé à 2010.
Pas de chiffres de financements pourtant attendus par les pays en développement et sur lesquels leurs délégués ont activement travaillé pendant 2 semaines.
L’accord dont ont simplement pris note les pays sans l’entériner se contente d’affirmer la volonté des Etats de limiter le niveau des température à 2 degrés.
Or une étude scientifique de la Convention cadre des nations unies sur les changements indique que si aucun effort supplémentaire n’est fait d’ici à 2020, l’actuel rythme des engagements conduirait l’humanité à un réchauffement de l’ordre de 3 degrés.
Pourtant les Etats Unis se satisfont de cet accord, Barack Obama parlant d’une percée significative et sans précédent.
Vendredi à samedi, Nicolas Sarkozy a fait remarquer que cet accord n’était pas parfait mais qu’il représentait tout de même un compromis.
Le Premier Ministre danois Lars Rasmussen a souligné qu’il ne s’agit que d’une Déclaration politique qui engagerait chacune des parties signataires.
Ce qui est désigné ici par les pays en développement comme un échec était pourtant bien prévisible depuis quelques jours lors des pré négociations.
Les pays riches s’étant dérobé à maintes reprises à leurs engagements.
Il faut maintenant un autre rendez vous, pour ne pas dire que tout est renvoyé à la Saint glinglin
Et tout semble bien donner raison au Président sénégalais Abdoulaye Wade qui il y a 4jours à la tribune ne se faisait aucune illusion sur les décisions qui seront prises.
samedi 19 décembre 2009
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