Godefroy Macaire CHABI, Copenhague
Il y a quelques jours le point focal du Bénin, Ibila Djibril, présent aux négociations sur le climat à Copenhague s'est violemment opposé à l'arrangement concernant le marché du carbone, soulignant que cela n'apportait rien aux pays africains.
Dimanche au Forest day (La journée de la forêt) en marge de la Conférence sur le climat, un responsable du réseau REDD-NET, qui s'intéresse aux mécanismes de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation a rejoint cette position.
Selon David Mwayafu de l'Ouganda, "le marché du carbone est mauvais pour l'Afrique".
Précisément ce responsable de Programme de REDD-NET a estimé que cela se base fondamentalement sur l'approche du marché"
L'inconvénient, selon lui, est la perte par les communautés forestières de leur patrimoine sans aucune contrepartie sérieuse.
Le REDD-NET qui a occupé un stand au coeur de "Forest day" propose simplement qu'on mette des fonds à la disposition des communautés afin qu'elles ne dépendent plus de la forêt.
"Cela permettra de les responsabiliser. Elles feront d'autres activités et ne dépendront plus de la forêt", a proposé M. Mwayafu.
La réduction des émissions de carbone liées à la déforestation et à la dégradation fait débat dans les négociations sur le climat.
En Afrique, les projets que les pays développés sont censés appuyer n'ont toujours pas commencé.
Face à cela, certaines voix penchent pour la création d'un fond d'au moins 300 milliards de dollars auquel auront directement accès les pays africains destiné à soutenir les efforts de conservation de la forêt, pendant que d'autres, notamment les pays développés optent pour l'introduction de ces efforts sur le marché du carbone qui leur permettrait de gagner du crédit dans le cadre des objectifs chiffrés de réduction des émissions.
dimanche 13 décembre 2009
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