Seuls quelques uns ne le savent pas, l’Internet a tout révolutionné. Les rapports, les habitudes, les visions, les mentalités, les approches. En bien, mais énormément aussi en mal quoiqu’on dise. Que contrôle t-on encore réellement sur la toile ? Illusoire, selon beaucoup, de s’y mettre au regard déjà du rythme considérable de circulation des contenus et du volume des informations. L’essor, notamment, de la blogosphère contribue à l’envol à grande échelle d’un autre type de média à l’intérieur du grand média que représente déjà le web. Dans un tel environnement tout devient possible. Le web devenant un lieu privilégié de concurrence de produits réalisés par les grosses firmes internationales, les entreprises moyennes voire les groupes, associations et individus.Une hyper démocratisation qui pave la voie à toutes sortes de dérives. Puisque personne ne contrôle véritablement personne sur la toile. Les inspirations sont alors relâchées et chacun y va avec gourmandise.Même permissifs, les médias classiques (radio, télévision, cinéma, journaux, etc) sont encore quelque peu sensibles à l’éthique et ont encore le pouvoir de donner leur avis sur les contenus. Rarement, cela est le cas du web. Il y a encore ici un libertinage qui fait de cet espace un lieu d’enfouissement systématique des frustrations, des philosophies, des idéologies et de toutes sortes d’envie. Nombre de sites web et de blogs représentent aujourd’hui une passerelle privilégiée pour n’importe quel type de publicité. Et beaucoup d’autres s’apprêtent à le devenir, dans un cercle de confusion totale. Si en général, il est aisé de mettre en doute les informations généralistes dont nous abreuve quotidiennement l’Internet, la publicité qui y passe devient un autre sujet de préoccupation majeure. Dévoyée, malhonnête, truquée à outrance, magique à fond, insultante, injurieuse, incommode, la web-publicité souligne à merveille les contraintes auxquelles le monde doit faire face au cours des prochaines décennies.Il y a nécessité de penser à une approche permettant de distinguer nettement entre l’action de la publicité sur la toile et les impacts plausibles sur les différentes cibles.La course effrénée à l’immoralité n’avait pas autant atteint sa côte d’alerte qu’aujourd’hui. Des centaines de milliers d’internautes sont bien conscients de ce que leurs actions emprisonnent l’ensemble de la société et rendent le jeu de la concurrence profondément déloyal.De ce fait, on est embarqué dans un éternel tourbillonnement dont il est difficile d’imaginer l’issue. Car si avec les médias traditionnels, avoir accès à la « grande publicité » est conditionné par les moyens, nous sommes en face d’un nouveau média qui ne présente pas les mêmes exigences d’accès, et qui provoque en permanence au regard de ce qu’on en sait un effet de prostitution avancé.Le perdre de vue serait, refuser de reconnaître que l’Internet est l’un des fléaux de notre époque auquel il serait difficile de trouver facilement un vaccin efficace. Car, à mesure que les essais seront concluants, même les malades trouveront les moyens de rendre le virus inattaquable.Il ne faut pas s’y complaire, la publicité sur la toile est une vraie pathologie, auquel une approche conséquente doit être opposée associant dans une démarche holistique une bonne quantité de compétences sociales sensibles à la question.A l’allure où vont les choses et au regard des rapports qu’ils entretiennent, l’internet et la publicité ne font pas bon ménage. Inutile, en revanche de chercher à provoquer la rupture entre les deux, ce qui ne contribuera qu’à aggraver la situation, mais il est extrêmement important d’y mettre plus d’éthique et un maximum de morale pour limiter la saignée.
Godefroy Macaire CHABI
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